Les symptômes diffèrent d’une plante à l’autre.
Le jaunissement des pousses et des feuilles part de la base de la plante, souvent sur un côté, puis gagne le sommet
de la plante qui finit par se flétrir et se dessécher et mourir car, en
se développant à l’intérieur des tissus, le champignon finit toujours par
obstruer le passage de la sève.
La tige
présente d'abord un brunissement superficiel et unilatéral plus
ou moins discontinu. Des exsudats gommeux perlent par endroits ; ils
brunissent rapidement en s’oxydant. Une altération nécrotique chancreuse et
brunâtre se développe sur plusieurs centimètres de long. Plate et localisée sur
un coté de la tige, elle apparaît tandis que les tissus touchés se dessèchent.
Les racines situées dans le
prolongement des vaisseaux fortement altérés deviennent rapidement non fonctionnelles.
Elles finissent par mourir et se décomposer.
Le gazon se dessèchera en formant
des taches brunes qui prendront une teinte légèrement rose avec l’humidité. Sur le gazon la fusariose est
très caractéristique. Elle s’étend de façon circulaire en marquant très nettement
le gazon de plaques jaunes.
Quand se développe la fusariose ?
De façon générale, les facteurs favorisant la fusariose sont:
- des conditions chaudes et humides entre le printemps et l’automne,
- un sol déséquilibré trop acide et léger,
- un manque de calcium et d’azote,
- des températures élevées (+ de 25°C chez l’œillet, 28 °C pour la flétrissure des tomates), un manque de lumière prolongée
due à une culture trop dense,
- lorsque le printemps se dessine, les spores des champignons commenceront à être disséminés et contaminer.
Quels végétaux sont atteints par cette maladie ?
Cultures légumières :
C’est sur ces cultures que la fusariose a le plus d’impact au jardin où elle peut infecter les asperges, les aubergines,
la courgette, le concombre, les haricots, les melons, le pois, les tomates, les pommes de terre etc.
Au jardin d’agrément :
Elle peut atteindre de nombreuses espèces de fleurs, les dahlias, les freesias, les graminées
décoratives, les œillets, les pois
de senteur, les reines-marguerites etc.
La pelouse peut subir aussi une attaque de la fusariose.
Plantes en pot et plantes vertes peuvent
être atteintes aussi.
Traitements:
Actions et Traitements préventifs :
Le champignon à l’origine de la fusariose peut rester dans le sol ou dans
les débris végétaux d’une année sur l’autre.
Optez pour des variétés réputées moins sensibles à la fusariose.
Effectuer des rotations de culture autant que possible car le champignon est souvent
spécifique d’une famille de plantes. Attendez 4-5 ans avant de replanter une
espèce qui aurait été contaminée.
Évitez par exemple d’installer toutes plantes
de la famille des Cucurbitacées (courgette, concombre…) après une culture de
Melon infectée.
Faire un apport de compost chaque année de
manière à réintroduire de nouveaux champignons qui puissent faire concurrence
au Fusarium pathogène.
En sol acide, réaliser un apport de calcaire sous forme de dolomie ou de calcaire broyé.
Pailler le sol pour éviter la dissémination des spores par éclaboussures ou par le vent.
Planter de manière suffisamment espacée afin que l’air circule et que la
lumière pénètre partout.
Espacer les arrosages de manière à ce que la surface du sol s’assèche
sur 2 cm entre 2 arrosages.
Privilégiez l’arrosage direct sur le sol qui évite de mouiller les feuilles.
Ne pas utiliser les graines de plantes atteintes de fusariose.
Actions et Traitements curatifs:
La fusariose ne se traite pas bien, lorsque vous constatez sa présence, il
est trop tard, d’où l’importance de la prévention car les seules interventions
efficaces sont préventives et non curatives.
Sans attendre, arracher et brûler les plantes malades. Ne les mettez pas au
compost et ne les enfouissez pas au risque de contaminer davantage le sol dans
lequel le champignon va s’installer.
Faites des pulvérisations de purin stimulant en début et milieu de culture.
Inutile de traiter avec de la bouillie bordelaise : elle est inefficace contre la fusariose.
Les outils
utilisés pour diverses interventions dans les parcelles contaminées seront bien
nettoyés avant leur emploi dans des parcelles saines, sans oublier les roues
des motoculteurs. Un rinçage soigneux à l’eau de ce matériel suffira souvent à
le débarrasser de la terre infestée.
En culture sous abri, il est souhaitable aussi de désinfecter les structures,
le matériel et les circuits d'alimentation en solution nutritive.